Compte-rendu de la réunion du collectif antilibéral du 30 novembre 55 participants environ

Publié le par Collectif anti-libéral des agents du CG93

Introduction de Jérôme Dulauroy et Joseph Maatouk.

 

Rappel de la méthode de discussion de la candidature proposée par le collectif national. La démarche repose sur trois piliers : une stratégie, un programme, des candidatures.  La candidature ne peut être déconnectée des deux autres piliers « campagne collective » et programme décidé ensemble, mais elle reste à construire – ce qui sera achevé les 9 et 10 décembre. La réunion nationale des collectifs désignera à la fois le groupe de porte-parole et le/la candidat(e) mais validera également l’ensemble de la démarche. 

 

La méthode : la discussion doit se développer au positif pour éviter tout phénomène d’élimination, à  l’occasion de réunion unitaire et populaire.  L’objectif est d’aboutir à un «double consensus » : au sein des collectifs et au sein des organisations.   Il s’agit d’une démarche nouvelle à inventer. Les critères de choix sont rappelés : capacité à rassembler, à préserver l’unité et la diversité du mouvement, à porter le programme, à travailler collectivement et à mener la campagne (débats contradictoires, meetings, média…).

 

La décision pourra faire l’objet d’un vote en complément de la démarche « qualitative », donc du débat sans exclusive dont il sera rendu compte dans une fiche de synthèse adressée au collectif national.

 

Concernant le vote, deux options sont proposées par le collectif national :

 

o       Soit une mesure quantitative des choix (un classement des candidats) en fonction des votes des participants.

 

  • Soit recensement d'un choix préférentiel correspondant à un classement des choix (si mon candidat n'est pas retenu pour lequel me prononcerai-je ?).

     

La délégation qui participera à la réunion des 9 et 10 décembre devra être représentative des points de vue exprimés. Elle comportera au plus 3 membres.

 

 DEBAT

 

20 participants ont donné leur point de vue sur la candidature  de leur choix et les modalités de désignation.

 

La plupart des interventions ont témoigné de l’inquiétude de voir la démarche stoppée par l’impossibilité de se mettre d’accord sur une candidature ou encore sur le choix d’une candidature qui exclurait des composantes antilibérales.

 

Cette inquiétude s’est exprimée par l’évocation du retrait de josé Bové ou encore en réaction à l’appel-pétition pour le retrait de la candidature de Marie-george Buffet, auquel sont associés deux candidats «comment leur faire confiance à l’avenir ? » ont déploré plusieurs intervenants choqués par cette démarche tandis qu’un intervenant a jugé que la pétition résulte notamment de l’inquiétude «du soutien trop marqué des militants communistes à MGB ».   De toute part, les risques d’affaiblissement des collectifs et du mouvement en général ont été regrettés.

 

Les dangers d’un choix guidé par les médias ont été relevés.  Le temps nécessaire à la construction de la notoriété d’une personnalité a également été évoqué. 

 

En général,  les intervenants ont lié leur choix de candidature au rassemblement qu’ils envisagent. Qui pourra le mieux rassembler les électeurs du « non » de gauche au référendum, les altermondialistes, les anti-cpe, les catégories populaires ?. Et pour quel objectif électoral : majoritaire ou non ?  « Doit-on et peut-on avoir l’ambition d’être présent au 2ème tour ?». Si la mobilisation des électeurs du « non », les altermondialistes, les anti-cpe ne fait pas de doute en revanche, un intervenant a considéré plus hypothétique la mobilisation des couches populaires, moins politiquées.   Le rejet des partis politiques a très souvent été évoqué.

 

La candidature de Marie-george Buffet a été particulièrement débattue essentiellement du fait de son identité communiste et responsable de parti.  La majorité des intervenants a été favorable à sa candidature considérant qu’elle est la plus en mesure de mobiliser l’électorat populaire grâce à « son ancrage social ». Son expérience et son implication dans le rassemblement des forces antilibérales constituant des garanties.  « Son nom et sa personnalité sont les plus à même de d’établir le contact et de convaincre les couches populaires, les salariés qui sont majoritaires en France».  « Parce que le « non de gauche »  s’est imposé dans la campagne référendaire à partir du moment où la question sociale a émergé avec la dénonciation de la directive Bolkeinstein et lorsque les gens se sont rendus compte que cela aurait des répercussions négatives sur leur vie».   Pour un autre intervenant le fait que MGB quitte ses fonctions de présidente du PCF si elle est candidate, constitue une garantie confirmée par la démarche de ce parti d’ouvrir ces listes de candidatures aux élections régionales et européennes à des personnalités d’autres courants « l’ouverture d’aujourd’hui n’est donc pas circonstancielle mais durable ».

 

La candidature de clémentine Autain a été également défendue par une partie des participants «une candidature nouvelle qui donne un signe fort ».  « Elle est la seule à pouvoir rassembler tout le monde. C’est là le principal.  » Cette capacité de rassemblement est jugée parallèlement au rejet des partis politiques qui pour plusieurs intervenants écartent d’emblée les candidatures trop marquées.  Clémentine Autain est par ailleurs considérée comme la plus à même de porter le projet de 6ème République. Sa jeunesse est également avancée comme un atout «la société crève d’invoquer en permanence le manque d’expérience des jeunes ! ». Son engagement féministe, écologiste, son expérience d’élue de Paris en font une « candidate intéressante ».

 

Enfin, la candidature d’Yves Salesse est avancée mais plutôt en second choix par plusieurs intervenants.  Son engagement dans la campagne référendaire, son apport théorique sont évoqués.

 

L’incertitude est assez largement partagée. Elle se manifeste par une série de questions portant sur les candidats qui font défaut « aucun des candidats proposés n’émergent du mouvement social, des classes populaires… ».  Tandis que plusieurs intervenants évoquent des « plans B » à leur proposition si leur choix est repoussé. 

 

 

 

La désignation :

 

A l’évidence le consensus au sein du collectif semble difficile. Le vote est donc envisagé non sans crainte «de la logique d’élimination » qui pourrait en découler. Un intervenant propose pour l’éviter de procéder par tirage au sort « chaque candidat étant à égalité » - les options de vote proposées par le collectif national,  rappelées en introduction par Joseph Maatouk  sont évoquées par plusieurs intervenants sans être contredites. 

Après deux heures d’échange,  il est décidé que le débat se poursuivra lors de la réunion du 7 décembre ainsi que la désignation du candidat. 
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